Lou Bentadé (ou Bendadé)

C’est le nom de l’ancienne fontaine du village, à la jonction de la rue Principale et de la rue Espécieu. Une autre fontaine, plus sûre et mieux alimentée, la « houn de bach » se situait à 300m en sortie d’agglomération, chemin d’Ossau.

Lou bent, (le vent en français) donne « bentadé », littéralement « venté, lieu battu par les vents » : on rejoint la légende selon laquelle, de par la configuration des lieux, cet endroit était utilisé pour le vannage (ou ventage), c’est-à-dire la séparation par le vent, des grains de la balle. Les lieux offraient en cet endroit précis la combinaison de deux facteurs propices au vannage : action sur 2 niveaux d’opération, avec un différentiel de 2,5m.  entre le plan supérieur de battage (ou criblage) et le contrebas de jonchée. Entre les deux, un courant d’air favorisé par le passage sous la première maison voisine, de la rue-tunnel.

Dès la plus haute antiquité, l’homme a utilisé le van pour séparer du grain, la balle et les impuretés. Attendant un jour de grands vents, on étendait au sol une grande toile et, muni de ce panier en osier tressé, large et plat, on projetait les grains en l’air, d’un geste alerte, pour laisser le vent emporter l’enveloppe tandis que le grain retombait sur le drap.

La mécanisation de l’opération apparaît très tôt en Chine, avec l’invention du tarare, van mécanique ou crible à vent. En langue d’oc, on l’appelle « ventaire ou vanaire », du latin ventus = vent pour le premier, vannus = van pour le second.